L’équipe d’ingénieur de Tesla installée au Canada a fait des avancées remarquables sur la chimie des cellules de batterie qui permettrait aux futures batteries d’avoir une densité révolutionnaire.
Et même si des annonces sont régulièrement faites sur les progrès en cours dans ce domaine, l’équipe menée par Jeff Dahn aurait, cette fois, du concret, et cela quelques semaines avant le « Battery Day » de Tesla, reporté à septembre.
Une densité révolutionnaire
Depuis plusieurs semaines, Elon Musk tease l’événement « Battery Day » de Tesla en sous-entendant qu’ils ont des choses importantes et révolutionnaires à annoncer à la presse, aux investisseurs et au grand public. Il a été question d’avancées sur des projets secrets et sur la durée de vie qui se verrait prolongée pour les batteries, capables de fournir de l’énergie sur un 1 million de kilomètres.
L’équipe de recherches de Jeff Dahn avait découvert il y a plusieurs mois que les cellules de batterie sans anode sont plus légères et peuvent contenir plus d’énergie, mais en contrepartie, la durée de vie était sensiblement plus courte. Mais depuis, Dahn a écrit un rapport interne décrivant une solution pour contrer cette faible durée de vie en introduisant une solution d’électrolyte spécifique.
Il a ainsi écrit : « Récemment, nous avons démontré des cellules sans anode à longue durée de vie en utilisant un électrolyte carbonate à deux sels. Nous caractérisons ici la dégradation des cellules sans anode avec cet électrolyte liquide pauvre (2,6 g Ah − 1). Nous observons la détérioration de la morphologie du lithium vierge à l’aide de la microscopie électronique à balayage et de la tomographie aux rayons X, et diagnostiquons la cause comme la dégradation et l’épuisement des électrolytes à l’aide de la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire et de la cartographie de transmission par ultrasons. »
Des progrès pour plus d’autonomie
Contrairement à beaucoup d’annonces, les avancées de Dahn et son équipe permettraient de faire évoluer les batteries actuellement produites pour emmagasiner plus d’énergie le tout sans augmenter le coût de production.
Le rapport mentionne que cette évolution pourrait permettre d’augmenter l’autonomie des véhicules électriques d’environ 280 km, voire de permettre une aviation urbaine électrifiée.
Au début de cette avancée, les batteries ne pouvaient encaisser que 90 cycles de recharge, ce qui n’était clairement pas suffisant pour une utilisation commerciale, en particulier sur une voiture électrique. Aujourd’hui, avec la solution d’électrolyte utilisée, l’équipe a atteint 200 cycles, soit un progrès impressionnant en moins d’un an.
À ce rythme, l’équipe pourrait rapidement arriver à une solution pour augmenter sensiblement le nombre de cycles que peut encaisser chaque cellule des batteries au lithium.