Dans une étude publiée l’an dernier, le Conseil de stabilité financière (CSF), une organisation internationale qui regroupe les autorités financières nationales des pays du G20 ainsi que six autres grandes économies, a tiré la sonnette d’alarme.
Cette instance s’inquiète en effet du nombre croissant de cyberattaques qui visent les entreprises. Or, ces pratiques seraient en grande partie renforcées par le recours au télétravail qui crée de nouvelles possibilités pour les pirates.
Quand le stress au travail devient l’allié des pirates
Une nouvelle enquête de l’université de Floride centrale a tenté d’expliquer les causes de ce phénomène. Pour cela, les chercheurs ont interrogé 330 personnes qui ont travaillé durant la crise sanitaire.
Un constat s’impose d’emblée : plus de la moitié des répondants ont expliqué avoir négligé les protocoles de cybersécurité mis en place au sein de leur compagnie. On peut aussi voir que 85 % des sondés souhaiteraient obtenir un avantage supplémentaire en échange de l’application des ces consignes de sécurité.
Notons par ailleurs que 3 % des personnes ont déclaré avoir volontairement voulu nuire à leurs sociétés, ce qui peut paraître modeste mais reste tout de même un motif de faute professionnelle.
Enfin, il semble que le stress joue un rôle fondamental dans ce processus. Ainsi, de très nombreux employés ont indiqué que les jours les plus intenses au travail et ceux où ils subissent le plus de pression, sont aussi ceux où ils appliquent le moins les règles de sécurité. Parmi les motifs d’anxiété et de stress au travail, les plus cités sont la précarité de l’emploi, ou encore la faiblesse des interactions avec leurs collègues.
Fort de ces constats, et au vu de l’importance du facteur humain dans les cas de piratage, on peut donc dire qu’en faisant un effort pour améliorer les conditions de travail de leurs salariés, les entreprises pourraient indirectement améliorer leur défense et réduire les risques de cyberattaques.