Elle est prête : l’interface de programmation des deux géants américains va être déployée sur les smartphones iOS et Android. Les premières applis devraient rapidement apparaître sur les boutiques applicatives.
Apple et Google viennent de finaliser l’interface de programmation « Exposure Notifications » qui permet aux agences de santé d’utiliser le Bluetooth pour identifier les chaînes de transmission Covid-19 dans la population. Cette interface sera déployée à partir d’aujourd’hui sur les smartphones iOS et Android des utilisateurs du monde entier, sous la forme d’une mise à jour. Ce qui permettra aux agences de santé de lancer dès à présent leurs applications.
À ce jour, 22 pays répartis sur 5 continents participent à ce programme technologique, ainsi que plusieurs états des États-Unis, ont précisé les deux sociétés à l’occasion d’une conférence de presse. Dans la mesure où ces gouvernements ont d’ores et déjà commencé à développer des versions expérimentales depuis quelques semaines, les premières applis mobiles de « contact tracing » devraient assez rapidement apparaître sur les boutiques applicatives App Store et Google Play Store. D’autres pays devraient rejoindre ce programme dans les prochaines semaines.
Une protection des données personnelles renforcée
Comparée à la première version, cette mouture finale de l’API renforce un peu plus la protection de l’identité de l’utilisateur. Ainsi, les clés cryptographiques sont désormais générées de manière aléatoire, au lieu d’être dérivées d’une clé locale unique. Par ailleurs, les métadonnées des paquets Bluetooth sont désormais chiffrées et ne peuvent donc plus être collectées par un tiers. C’est notamment le cas de la puissance de transmission, que certains pourraient être tentés d’associer à des marques de téléphones.
Apple et Google ont également intégré toute une série de desiderata des agences de santé. Celles-ci pourront, par exemple, définir elle-mêmes ce qu’est un « contact » et comment calculer le risque d’infection. Elles pourront également proposer aux utilisateurs à risque de leur transmettre des données supplémentaires, sur la base du volontariat. À noter, enfin, qu’Apple et Google déconnecteront cette API dès qu’elle ne sera plus utile.
La France, on le sait, ne va pas utiliser cette interface de programmation, car elle préfère miser sur une architecture centralisée entièrement faite maison et non compatible. Un choix qui pourrait se révéler désastreux. Apple et Google ont en effet précisé dans leur présentation que les applications de « contact tracing » qui n’utiliseront pas « Exposure Notifications » seront confrontées à toute une série de problèmes techniques. Ainsi, il ne sera pas facile pour les smartphones Android et iOS de se détecter mutuellement. Ces applications risquent également d’être instables et de vider la batterie.
A contrario, les applications qui utiliseront « Exposure Notifications » ne devraient avoir qu’un impact mineur sur l’autonomie des terminaux. Apple et Google soulignent en effet avoir fait en sorte que cette interface n’utilise qu’un strict minimum des ressources du smartphone, tant au niveau de l’énergie que de la mémoire. Selon les deux entreprises, plus les applications de « contact tracing » seront discrètes, plus elles seront utilisées et donc efficaces sur le plan épidémiologique. Une logique qui se tient.
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