La course à l’informatique quantique vient de devenir un peu plus féroce, alors qu’une équipe de recherche chinoise affirme avoir construit un ordinateur photonique près de 100 000 milliards de fois plus rapides que Fugaku, le superordinateur le plus avancé au monde.
Les scientifiques affirment avoir détecté jusqu’à 76 photons par échantillonnage de boson gaussien, un algorithme de simulation, ce qui représente une vitesse exponentiellement supérieure à celle des supercalculateurs déjà existants, selon des recherches publiées dans le magazine Science.
Il s’agit d’une grande percée en la matière et cela vient intensifier la course à l’informatique quantique dans laquelle s’affrontent principalement les États-Unis et la Chine.
La promesse d’une technologie qui améliorera radicalement la vitesse de traitement et la puissance des systèmes pour faire progresser la physique, la chimie et de nombreux autres domaines est particulièrement alléchante pour ces deux puissances mondiales.
L’un des derniers groupes à avoir revendiqué une percée majeure dans le domaine est Google, qui soulignait en 2019 avoir construit un appareil capable d’effectuer en 200 secondes un calcul qui prendrait en temps normal 10 000 ans.
Selon ce que rapporte l’agence de presse Xinhua, l’équipe de recherche chinoise estime que leur nouveau prototype peut traiter des calculs 10 milliards de fois plus rapidement que ce superordinateur de Google.
Dans les dernières années, le gouvernement chinois a investi d’importantes sommes d’argent dans ce domaine. Et ce n’est que le début : un laboratoire d’une valeur de quelque 10 milliards de dollars américains (12,8 milliards de dollars canadiens) est en construction dans le pays.
De son côté, l’administration Trump a injecté en début d’année 1 milliard de dollars américains (1,3 milliards de dollars canadiens) pour financer la recherche sur l’intelligence artificielle et l’informatique quantique. Aux États-Unis, les entreprises les plus avancées dans le domaine sont Google, Amazon et Microsoft.