Les réseaux sociaux Facebook et Twitter ont pris des mesures punitives mardi contre des propos publiés par Donald Trump sur ses plateformes. À peine sorti de l’hôpital, il assure que la grippe saisonnière tue plus de personnes que la COVID-19 dans certains cas. Un véritable jeu du chat et de la souris, désormais routinier à moins d’un mois de la présidentielle américaine.
La grippe saisonnière arrive!
s’est exclamé le président sur les réseaux sociaux à son premier réveil à la Maison-Blanche. Le président américain vient de passer trois jours dans un hôpital militaire pour se faire soigner après avoir été infecté par la COVID-19 et déjà, il minimise la maladie ayant causé la mort de plus de 200 000 personnes aux États-Unis.
Allons-nous fermer notre pays? Non. Nous avons appris à vivre avec [la grippe], de la même manière que nous apprenons à vivre avec la COVID, qui, chez la plupart des gens, est beaucoup moins mortelle!
a-t-il ajouté, faisant fi des chiffres qui disent le contraire.
Rappelons que la COVID-19 devrait être, en 2020, la troisième cause de décès aux États-Unis. C’est pourquoi Facebook n’a pas perdu de temps et a supprimé la publication de Donald Trump.
Nous retirons les informations erronées sur la sévérité de la COVID-19 et avons supprimé cette publication.
Une approche différente
Si le réseau social dirigé par Mark Zuckerberg a décidé de retirer ce message, Twitter s’est montré plus frileux.
La plateforme de microblogage a simplement masqué le gazouillis avec un message expliquant qu’il enfreignait les règles du réseau sur les informations trompeuses et potentiellement dangereuses liées à la COVID-19
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Le gazouillis reste tout de même lisible en cliquant dessus, car Twitter a décidé qu’il peut être dans l’intérêt du public d’en maintenir l’accessibilité
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Pas une première
Ce n’est pas la première fois que les deux réseaux s’en prennent à des publications du locataire de la Maison-Blanche. Twitter et Facebook ont déjà épinglé des avertissements sur plusieurs messages et publicités de sa campagne au cours des derniers mois.
Les personnes modératrices sont jusqu’ici intervenues principalement pour des problèmes de désinformation, lorsque les messages du président menaçaient selon elles la santé des gens ou le processus démocratique. Donald Trump a par exemple tenu de nombreux propos qui pourraient décourager la population de voter par correspondance.
Facebook a longtemps prôné une plus grande tolérance vis-à-vis de la parole des personnalités politiques, évoquant les droits des électeurs et des électrices à se faire leur propre opinion. Le réseau social a finalement durci ses règles face à l’indignation de la société civile américaine.
Le chef d’État accuse de son côté les plateformes numériques de censure et appelle à un changement de la loi qui régit leur marge de manœuvre liée à la modération des contenus.
SOURCE: Agence France-Presse