Percée majeure : une injection qui freine la progression de l’alzheimer

Une entreprise pharmaceutique américaine estime avoir trouvé une injection qui freine la progression de la maladie d’Alzheimer. L’avancée engendre une bonne dose d’espoir, selon des médecins de Québec qui ont participé à l’étude avec leurs patients.

L’entreprise Biogen a présenté les résultats de ses travaux jeudi dans le cadre d’un congrès à San Diego. L’injection, l’aducanumab, agit sur l’amyloïde dans le cerveau.

C’est un peu comme la rouille qui s’accumule dans le cerveau des patients et qui, à la longue, cause l’alzheimer, explique le neurologue Louis Verret, qui a participé à cette recherche avec une dizaine de patients à Québec.

Une première étude avait été suspendue en mars devant des résultats modérés. Une autre phase de test a été reprise avec de plus fortes doses.

Les patients qui y participaient étaient au tout début de la maladie, quand l’amyloïde est encore peu présente dans le cerveau.

Percée majeure : un vaccin qui freine la progression de l’Alzheimer

C’est une avancée majeure. C’est la première fois qu’on a une étude qui démontre autant de résultats positifs.Dr Louis Verret, codirecteur de la Clinique interdisciplinaire de Mémoire de Québec

La mémoire s’améliore chez les patients dans les tests objectifs, l’impression des évaluateurs est positive pour les patients qui ont été traités. Au niveau fonctionnel, ces patients-là s’améliorent dans la vie de tous les jours, précise le Dr Verret.

C’est une journée extraordinaire, ajoute pour sa part le Dr Robert Jr Laforce.

Ça fait 30 ans qu’il ne se passe pas grand-chose dans la maladie d’Alzheimer, ça fait des milliards de dollars qui sont investis sur des études pour mieux traiter cette maladie.

Le Dr Robert Jr Laforce lors d'une entrevue à son bureau.
Le Dr Robert Jr Laforce est chercheur à la Clinique interdisciplinaire de mémoire de Québec.
PHOTO : RADIO-CANADA

C’est clair que ça ravive la lueur d’espoir.Le Dr Robert Jr Laforce

La pharmaceutique Biogen doit encore faire approuver son médicament par la Food and Drug Administration aux États-Unis. Le Dr Verret croit que les mêmes démarches seront rapidement amorcées auprès de Santé Canada.

À son avis, il faudra cependant encore plusieurs années pour que le médicament soit accessible aux patients.

Avec les informations de Bruno Savard

Source: ici.radio-canada.ca